- Chapitre I - Avant la guerre.
Vous savez ce que c’est de crever entre les poux et la maladie ? Vous savez ce que c’est d’être traitée comme un animal que l’on emmène à l’abattoir ? Non, surement que non, moi aussi je pensais que les Hommes ne pouvaient attendre un taux de cruauté aussi gigantesque.
Au fond savoir mon enfance, ma vie avant, ça n’a pas d’importance, car il n’y a rien, c’était une vie banal dans une famille Juif tout à fait normale, ma mère était femme au foyer, mon père était un commerçant qui arrivait à vendre des cochonneries aux gens, en leur faisant croire que c’était indispensable dans leurs vies de tout les jours, il était doué pour ça, il prenait toujours une voix spéciale quand il était avec un potentiel client, ça marchait à tout les coups et le soir il nous racontait toutes les petites astuces et les potins qu’il apprenait quand il travaillait. Oui je peux dire que mes parents étaient vraiment des gens simples mais très bien, quand j’y repense, j’entends encore les chansons en Polonais que nous chantait à moi et à petit mon frère Yulian, ma mère avant d’allez au lit, avec une petite voix mélodieuse qui nous laissait s’endormir avec des rêves plein la tête. C’était la belle époque, j’étais une gamine insouciante, un peu immature mais toujours joyeuse, j’étais je pense heureuse de vivre, heureuse tout court, que j’y repense tout ses souvenirs me font mal aujourd’hui, cette espèce de nostalgie qui revient sans-cesse, ça me fait mal, atrocement mal, j’aurais je crois presque des larmes mais je me retiens, je ne pourrais plus jamais pleurée, je suis trop fière pour ça, plus jamais…
Mes parents étaient certes des Juifs pratiquants mais à l’esprit ouvert, ils m’ont toujours laissée la liberté que je voulais, ils m’ont incitaient à aller à l’école, à m’instruire, ils voulaient que je devienne une femme indépendante, une femme intelligente comme disait ma mère, j’entrais alors au tout-début de ma vie de d’adulte, j’avais 20 ans en 1935 soit quatre ans avant la guerre, j’étais jeune, je voulais marquée le monde à ma façon, si j’avais eu 20 ans dans les années 70, je suis sûre que je serais devenue une vraie Hippie en participant à des manifestations pour la paix dans le monde, bref revenons à nos moutons, oui j’avais 20 ans, j’étais une jeune femme aux grands yeux verts-clairs et qui arborait un sourire à toutes épreuves, c’est la que je les connue, le seul amour de ma vie, l’unique, celui que on ne pourra jamais oublier même après être morte et s’être réincarnée, je les aimé de tout mon être et de tout mon cœur, c’était lui et pas un autre, il avait le pauvre un prénom vraiment pas courant, même tiré part les cheveux, comme le mien enfaîte, ça faisait déjà un point commun : Ezéquiel, oui vraiment bizarre, c’était apparemment d’origine espagnol, on avait beaucoup rit sur ça ; Ezéquiel et Aässelya, déjà rien que avec ça on étaient bien parties pour s’entendre.
Je vais faire simple, je m’occupais de la boutique de mon père, il est rentrait, on c’est regardées pendant plusieurs secondes mais on na sût tout les deux que on était fait l’un pour l’autre, le coup de foudre, moi qui croyait que ça existait pas, voila que j’en étais victime. Mon père rentra, il rompit le silence, et commença à partir dans un de ses discours pour tout nouveaux clients, mais le pauvre remarqua qu’il n’en avait rien à faire et moi derrière mon comptoir, je faisais semblant de nettoyer des babioles, en sentant son regarda glissait sur moi, quel drôle de sensation.
Résultat, à force de venir tout les jours, il m’invita à allez voir une pièce d’opéra, c’était notre 1er sortie, il me raccompagna chez moi, ce fut notre 1er baiser, presque 2 ans et demi plus tard, je devenais sa femme, moi la petite fille insouciante était devenue alors une femme amoureuse et sûre d’elle, avec Ezéquiel, on décida de reprendre la boutique de mon père quand celui-ci partirait à la retraite, c’était notre projet à deux, on avait des tas d’idées comme par exemple revoir complètement l’organisation du magasin et prendre pourquoi pas un employé, et cela nous motivaient vraiment, mais bon le destin ne voulut jamais de ça, j’étais peut être pas faite pour devenir la femme que mes parents voulaient.
- Chapitre II – Ma mort & Pendant la guerre.
La guerre fut déclarée en 1939, bon d’accord tout le monde le sait ça, je ne vais pas refaire un cours d’histoire, j’habitais toujours au même endroit, à Varsovie, dans un vieux immeuble avec mon homme à quelques mètres du magasin que mon père m’avais cédée tout récemment, nos affaires marchaient drôlement bien, notre bonheur était au comble quand j’appris que bientôt un petit être allait pointer le bout de son nez, j’allais donner la vie à mon tour, j’avais déjà tout prévue, la chambre était déjà prête, il ne manquait plus que l’enfant que je portais pour que soit parfait. Pourquoi ils sont arrivaient alors ? Pourquoi moi ? Même aujourd’hui je ressens tellement de haine, tellement de rancœur que des fois je me demande pourquoi je suis devenue un ange.
Au fond je savais que tout allait mal, on nous avait obligées de préciser dans la vitrine du magasin que c’était tenu par des Juifs, et ensuite il y eu les étoiles jaunes, d’ailleurs c’était vraiment moche, je détestais ça mais j’étais obligée alors je le faisais, on perdit la moitié de nos clients, les temps étaient durs pour tout le monde et puis un jours ils sont arrivaient. Ce jour-la, c’était un matin, j’ouvris la porte et on nous cracha presque à la figure, des ordres, des soldats Allemands qui parlaient dans un Polonais hésitant, le soldat nous parla que l’on devait partir, prendre quelques affaires et allait rejoindre les autres en bas, pourquoi faire ? A l’époque j’en savais rien mais j’avais su, je serais partie loin, très loin de tout ça mais que voulait vous, j’ai obéit comme à mon habitude, et je suis partis avec mon petit sac et Ezéquiel qui me suivait de près, je rejoignis mes parents et mon frère qui était alors âgé de 19 ans, Ezéquiel quand à lui me suivait toujours, ses parents étant morts quand il était petit, nous étions sa seule famille en quelque sorte, on nous embarqua dans des camions accompagnées de voisins, d’inconnus et puis on nous enferma. Pour moi ce fut la fin de mon bonheur si fragile, la fin de tout, ça s’appelait des ghettos mais pour moi c’était un endroit puant la mort, la misère, la pauvreté, il y avait des gens bien, des gens brillants, des avocats, des médecins et même quelques personnes étaient issue de l’aristocratie mais nous étions tous au même niveau, là-bas j’ai pris conscience de beaucoup de choses, la vie en elle-même était fragile, tout pouvait basculée en quelques secondes, nous sommes que des Humains.
Je perdis mes espérances, je perdis tellement de choses, la faim m’avais affaiblie et pourtant j’essayais de faire attention, mais cela ne suffit pas, ce fut peut être la journée de trop, en pleine journée, mes jambes tremblèrent affreusement, je me sentis encore plus faible d’un coup, je regardai alors mes jambes, le sol était rempli de sang, je savais que tout était perdue, après je perdis connaissance, je me réveilla quelques heures plus tard, j’avais un mal de crane horrible, je toucha mon ventre, ma mère étais la, elle pris mes mains en signe de reconnaissance, pour essayer de me rassurer un peu.
- Spoiler:
- Mon cœur, je suis désolée…
- Ou est mon bébé ? Maman stp dit moi ou il est, je t’en supplie, pitié !
Pour la 1er fois, les larmes commença à me monter aux yeux, non, j’étais dans un cauchemar, j’allais me réveiller avec mon époux qui me dirais de me calmer que c’étais juste une mauvais rêve, mais c’étais la réalité, je ne pouvais y échappée.
- Spoiler:
- Aässelya, il était trop petit pour vivre, je suis désolée, j’ai fait tout ce que j’ai pu.
Elle plongea son regard dans le mien, elle me toucha les cheveux, elle me réconforta comme elle le pouvait, mais elle était aussi triste que moi. Ezéquiel arriva part la suite, cette fois-ci je ne pus me retenir et je pleurai comme jamais avant j’avais pu le faire, mon cœur était à tout jamais changée, si les Nazis avaient voulu me tuée alors ils avaient déjà bien commencés, mon ventre était aussi vide que un désert, mon enfant était mort, c’est comme si on m’avait planté un poignard en plein cœur, après ça, mon sourire devient aussi rarissime que mes rires, je n’avais plus envie de me battre.
C’est seulement en 1942, que je sortis du Ghetto, on nous fit montés dans des trains, c’était des wagons à bestiaux, alors ainsi nous étions traités comme des animaux, et puis même les animaux étaient mieux traités que nous. Le voyage fut long et pénible, à l’arrivée j’étais déjà affaiblie. Vous devez connaître ce nom puisque il maintenant célèbre : Auschwitz. Mais moi je les vue quand il était encore en activité, bien pire que le Ghetto, on m’obligea à me séparer de mes parents, de mon frère et de mon époux, ils disaient qu’ils devaient prendre une douche, mais je ne les revis plus jamais, et tout le temps que je resta là-bas, je gardais un infime espoir, j’étais naïve comme une petite fille.
Je vous épargne les détails ensuite, rasage des cheveux, travail forcée, j’avais maigrie à vue d’œil, mon corps ressemblait à un squelette ambulant, j’avais 28 ans mais en m’ont donnée 45 ans au moins, j’étais fatiguée de me battre, j’étais seule, je ne connaissais personne, et puis j’avais tellement vue la mort frappée autour de moi que je savais que un jour elle viendrait me prendre à mon tour, je n’avais pas peur, au contraire, j’étais soulagée de pouvoir partir…enfin.
Et puis comme si elle m’avait entendue à mon appel, elle me prit, c’était en décembre 1943, les maladies faisaient un ravage, à cause de la saleté qui régnait, j’attrapai le Typhus, une femme, ancienne infirmière enfermée aussi, me dit que c’était à cause des poux que les maladies étaient transmises, déjà affaiblie, mon corps n’arrivait plus à se battre et presque 1 mois après, au milieu des autres, je ferma les yeux, j’étais alors considérée comme morte, oui je l’étais vraiment.
Pour être franche, j’ai pris peur quand je me retrouvai parmi toutes ses autres âmes, je ne pensais pas que c’était comme ça, peut être je devais attendre et puis je pensai à la mythologie grecque ou romaine je sais plus, quand une personne mourrait, on lui mettait une pièce dans la bouche pour qu’elle puisse payer celui qui conduisait les âmes de l’autre côté, mais moi je n’avais pas de pièces, alors peut être que je devais attendre la pour l’éternité ? A l’idée d’y pensée, j’en avais des frissons, l’éternité c’est vachement long quand même ! Et puis parmi tout ce beau monde, on me prit, je ne savais pas ce qui se passait, je comprenais rien et on déposa dans un nouveau corps, j’ai encore beaucoup de souvenirs floues à ce sujet, enfaîte je m’en souviens pas très bien, bien évidemment à 172 ans, j’avais déjà eu plusieurs enveloppes charnels, mais même à 172 ans, je ne pouvait oubliée ce qui c’était passée, j’avais beaucoup d’amertume mais j’avais changée, je suis un ange, je suis sensée protéger, j’ai une idée bien précise sur ça, je protège souvent les plus marquées part la vie, comme la veuf et l’orphelin pour le reste, qu’ils pourrissent dans le néant.
Je pense que ça doit être ironique, je suis morte du Typhus et maintenant je peux rendre fou de douleur quelqu’un, un humain peut se tordre de douleur jusqu'à qu’il meurt si je le voulais ou bien je peut contrôler une douleur pour la rendre supportable, c’est bizarre pour un Ange de faire ça, mais au fond faut bien changer des fois ? Non?
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